Jericoacoara, Jeri comme on dit ici a des airs de bout du monde. 300 km de Fortaleza (qu’il faut déjà presque 5 heures pour parcourir), mais ce n’est pas fini…le village n’est pas accessible par la route. Il faut s’arrêter à Jijoca et là…
– soit tu te gares sur un parking et tu rejoins Jeri en 4×4 ou en bétaillère à travers les dunes
– soit tu dégonfles tes pneus, et un guide te conduit par la plage jusque Jéri, ou tu laisseras ta voiture sur un parking
Mais pourquoi tout ce cirque tu vas me dire, hé bien Jericoacoara, jusqu’en 1985, est un village de pêcheurs, sans électricité, caché au sein d’immenses dunes de sable. Classé comme l’une des plus belles plages du monde, le tourisme s’y développe mais Jeri à su garder ce côté perdu, tout en offrant du luxe dans un site classé parc national en 2002.
Ici, pas de goudrons, les rues ne sont que des allées de sable, pas d’immeubles, pas de voitures, seulement le ballet des buggys, transport national.
Alors tu l’as bien compris, Jeri ça se mérite!!!
Activités nautiques (kite, surf…), balade à cheval sur la plage, beach volley, shopping dans les ruelles, farniente à la plage, excursions en buggy, ici c’est un peu le paradis tout en couleur.
Plusieurs balades sont disponibles depuis Jeri mais ma préférée reste celle pour le lagon de Tatajuba. Ton chauffeur de buggy viendra te chercher à ta pousada et par la plage, le voyage commencera.
D’abord un arrêt sur les bords d’une rivières à l’écosystème unique, où pour 5 reais (moins d’1.5 euros) tu embarqueras sur une barque pour découvrir les hippocampes (cavalo marinho) dans leur milieu naturel, il faudra bien ouvrir les yeux mais pas de panique, le guide sait ou ils se cachent.
La prochaine étape consistera à traverser la rivière (Rio Guriu) en mettant le buggy sur le bac, enfin sur quelques planches de bois qui ressemblent plus à un radeau avec des hommes qui rament en guise de moteur, uniquement pour les pilotes avertis.
Au passage, un arrêt à Mangue Seco, une mangrove morte aménagée avec quelques cabanes, noix de coco entre les mains pour en boire son eau si énergétique et rafraîchissante, ou tout simplement faire un tour de balançoire.
La balade continuera à travers les dunes, tu y trouveras ânes, cochons et divers oiseaux. et après ces quelques heures tu apercevras le lagon de Tatajuba. Une lagune d’eau douce (eau de pluie), un sol argileux et des petits poissons t’attendent. Tu dégusteras une bonne langouste grillée, une caipirinha bien fraîche, le tout dans un hamac dans l’eau ou à l’ombre des parasols en carnuba (palmier local). Le dépaysement est assuré, une pure journée de détente.
Avec un peu de chance tu rentreras au village à temps pour pouvoir admirer le coucher de soleil. Véritable art de vivre au Brésil, la coutume veut qu’il faut admirer le soleil plonger dans l’océan (un des rares endroits où on peut le voir au Brésil) du haut de la dune (duna do por do sol). Et ensuite, guidé par le berimbau (instrument de musique) tu descendras sur la plage profiter du spectacle de capoeira et déguster une caipirinha ou autre cocktail local chez Tommy Cachaça, une institution à Jeri, et tout ça les pieds dans le sable.
Une autre alternative, tu peux aller voir le coucher du soleil à la Pedra Furada, 30 minutes de marche du village, une magnifique pierre percée ou le soleil, à certaines périodes, apparaît à travers le trou.
Si tu aimes les endroits plus branchés et un peu moins nature, tu peux toujours passer ta journée ou ta soirée à l’Alchymist Beach Club (découvrir), situé sur les bords du lagon Paraiso, c’est une tout autre ambiance que tu y trouveras.
Voilà, j’espère que cette découverte du fameux village de Jeri t’aura donné envie d’en savoir plus et pourquoi pas de t’y rendre. Sache que des transferts peuvent être organisés à partir de l’aéroport de Fortaleza ou de tout autre endroit de l’état du Céara.
Mon petit plus pour ce séjour, la pousada la Villa Jeri (découvrir), un petit havre de paix tenu par des français, idéal pour apprécier ton séjour.